"" ..........Si on ne parfumait, pas la vie, avec de l'amour, le plus d'amour possible, mignonne, comme on met du sucre dans les drogues, pour les enfants, personne, ne voudrait la prendre telle, qu'elle est..."

Les soeurs Rondoli et autres contes sensuels

MAUPASSANT..


NE CHERCHE PAS LE CHEMIN DU BONHEUR,
le chemin, c'est le "bonheur"

jeudi 3 février 2011

l'aigle apprivoisé.........


Dans les montagnes du Kazakhstan, en Asie centrale, un Aigle Royal avait son aire.
 Les ailes énormes rabattues sur son flan, un bec aiguisé comme un couteau, il se tenait là, fier.
Un Guerrier mongole venait souvent chasser dans les parages et, au fil du temps, les deux solitaires se côtoyèrent.
 Le rapace au regard acéré le distinguait de très loin et, prenant son envol, traçait des cercles dans le ciel pour descendre en piqué dans sa direction, et se percher non loin de lui.
Une fin de journée, le soleil allait disparaître derrière les sommets, et l’homme fatigué cherchait à étancher sa soif, mais le ruisseau était à sec.
 Il n’en pouvait plus de marcher, marcher encore, quand, miracle, il vit un mince filet d’eau couler du flan d’un rocher.
Il mit ses mains en coupe pour recueillir le précieux liquide mais, au moment d’y tremper ses lèvres, l’Aigle fondit sur lui et le frappa de la pointe de ses ailes avant de se percher à faible distance.
Surpris par cette attaque inattendue de celui qui était devenu son ami, il pensa que l’oiseau avait soif, lui aussi.
 Il avançait à nouveau ses deux mains, avide de se désaltérer enfin, quand l’Aigle fit mine de l’attaquer encore.
Cette fois, méfiant et surtout en colère, il tira son couteau et, le surveillant attentivement, il essaya de boire pour la troisième fois.
 Mais l’Aigle, prêt à bondir, déployait déjà ses ailes, et le Guerrier, furieux, planta la lame et le blessa sérieusement.
La main en sang, l’homme escalada le rocher pour trouver la source et se laver.
 Il la découvrit en effet: une nappe d’eau recouvrait le creux de la roche mais, ho ! Surprise !
 Un serpent des plus venimeux y était lové, mort …
Il comprit, un peu tard, l’attitude de l’Aigle à son égard : s’il avait bu à la source empoisonnée, il aurait quitté ce Monde des Vivants dans les pires souffrances…
Il s’empressa de revenir vers son Ami pour le soigner, regrettant amèrement son geste.
Celui-ci, confiant, se laissa faire.
On les voit souvent depuis, l’un perché sur l’épaule de l’autre,
dans le Silence et l'Harmonie…


                  







3 commentaires:

Abycène a dit…

j'aime ce petit conte...il y a certaines decisions et certaines actions qui sont mal comprises et qui ont l'air injustes sur le moment..
mais des fois derrière un mal...peut se cacher un bien...
à chacun de comprendre avec un peu de recul ....

Les Chroniques de Cla a dit…

C'est beau...

la fourmi....... a dit…

coucou,
ISA,
j'aime beaucoup ce genre d'histoire,
qui mine de rien,
raconte, tant et tant....
bigbisousmabelle

coucou,
CLARISSE,
c'est vrai ...
chouette, alors....
bizzzzzzz