"" ..........Si on ne parfumait, pas la vie, avec de l'amour, le plus d'amour possible, mignonne, comme on met du sucre dans les drogues, pour les enfants, personne, ne voudrait la prendre telle, qu'elle est..."

Les soeurs Rondoli et autres contes sensuels

MAUPASSANT..


NE CHERCHE PAS LE CHEMIN DU BONHEUR,
le chemin, c'est le "bonheur"

lundi 31 octobre 2011

Notre dame des ' OUBIELS '.....

A un kilomètre à l'ouest du village, de PORTEL,
 existe donc les ruines d'une ancienne église,
 Notre-Dame des Oubiels (des agneaux),
bâtie non loin du défilé de la Reïnadouïre (la Reine des eaux),
 traversé par le fleuve de Berre.
Cet endroit était le lieu de passage depuis les temps les plus reculés de la Berre,
à gué en basses eaux, à l'aide de barques par un passeur en temps de crues, d'où le nom de "les Passes" encore employé de nos jours pour désigner le site.
 La voie héracléenne des Celtibères, puis la via Domitia des Romains y aboutissaient.
 Un oratoire païen et un gîte d'étape, un mansio, y avaient été dressés.
 A l'aube de l'ère chrétienne, s'y implanta une première chapelle présente en 1175, consacrée à la Vierge, à laquelle succéda Notre-Dame des Oubiels construite entre 1285 et 1310, et détruite entre les années 1630-1640 par des hordes espagnoles.
Notre-Dame des Oubiels était donc située sur un emplacement privilégié puisque zone de passage, qu'elle perpétua d'ailleurs au moyen-âge lors des pérégrinations des pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
 Elle se trouvait aussi à égale distance de Portel et des hameaux de Lastours et des Campets. Sans compter les nombreuses bergeries établies sur la région, d'où la consécration de l'église aux agneaux.
 Sur la clé de voûte du choeur est d'ailleurs sculpté un agneau.
Reste la question du mécène ayant permis la construction de cet édifice.
 En 1283, Charles II le Boiteux, roi de Sicile et neveu de Saint-Louis (Louis IX),
 fut fait prisonnier par les Aragonais au cours d'un combat naval.
 Il émit le voeu de faire élever trois églises à proximité du lieu de sa libération,
 ce qui se produisit en 1284 à une lieue de Narbonne, non loin de Prat-de-Cest.
 Il versa donc à l'évêque de Narbonne, ""Pierre de Montbrun"",
les deniers nécessaires à l'édification des églises des trois villages mitoyens de Portel, Peyriac-de-Mer et Sigean qui en étaient dépourvus.
Notre-Dame des Oubiels,
 site classé monument historique était, autrefois,
 un gîte d'étape gallo-romain sur la route de l'Espagne.
Plus tard, les envahisseurs arabes, maîtres de toute la Péninsule Ibérique,
 furent stoppés en 737, ici même, par les troupes de Charles Martel.
 Cette bataille de la Berre, sonna la fin de l'expansion musulmane vers notre "Grande Terre", si convoitée par l'Emir Okba.
 Les pêcheurs de l'étang et de la côte, victimes des incursions maures, marquèrent leur dévouée reconnaissance à Portel, en édifiant cette chapelle des Oubiels.












De bien jolies ruines,
qui ne m'ont pas laissées indifférente,
loin de là.........

5 commentaires:

Barbara a dit…

grandiose
merci pour le partage et les explications

Cathnounourse a dit…

C'est passionnant, merci :)

Didi a dit…

Un très beau lieu classé depuis 1973 mais laissé à l'abandon c'est bien dommage ...
Merci pour le partage !

Claire Fo..... (mais pas Fontaine) a dit…

Un mélange d'admiration et de tristesse devant le ravage du temps.On croirait presque entendre la musique sacrée.....

Merci pour le partage! Bonne semaine!

NiNa-Lou a dit…

Elle est bien belle, cette "Notre Dame", malgré ses habits de tristesse... Et sa "couronne" intacte - magnifique rosace de pierre ! - rappelle sa splendeur passée...
Bises à toi, Claire, en cette douce soirée d'Halloween !
A bientôt ...
NiNa-Lou